Le vieillissement est généralement défini comme une accumulation progressive de dommages oxydatifs au sein des cellules et des tissus. Chez les jeunes individus, les cellules bénéficient d’une protection efficace contre les radicaux libres, grâce à l’activité harmonieuse des mitochondries, à des systèmes antioxydants et de réparation de l’ADN performants, ainsi qu’à des mécanismes de dégradation des protéines bien régulés. En revanche, avec l’âge, un dysfonctionnement mitochondrial s’installe, entraînant une production accumulée de radicaux libres.
Cette surcharge finit par dépasser les capacités des systèmes de défense, entraînant ainsi des dommages oxydatifs aux composants cellulaires.
C’est cette accumulation progressive de dommages qui accroît la vulnérabilité de l’organisme à divers troubles. Parmi les manifestations typiques du vieillissement associées au stress oxydatif, on retrouve notamment :
- L’oxydation des lipides sanguins liée à l’âge ;
- Le déclin cognitif, incluant la vigilance, le traitement de l’information et la mémoire ;
- L’accumulation de pigments granulaires dans les vaisseaux rétiniens et l’apparition de lésions vasculaires au niveau de la rétine ;
- Les altérations cutanées ;
- L’intolérance à l’effort et la diminution de la qualité de vie.
- L’astaxanthine naturelle apparaît comme un agent prometteur pour ralentir, voire retarder, ces effets du vieillissement en limitant les dommages oxydatifs.
Des études cliniques ont mis en évidence les bienfaits de l’astaxanthine en tant que supplément nutritionnel : elle protège les lipides sanguins du stress oxydatif, contribue à l’amélioration du profil lipidique et soutient une microcirculation capillaire optimale, des effets clés pour préserver la santé cardiovasculaire et favoriser un vieillissement en bonne santé.
Sophia Z Liu et al. (2021). « La supplémentation en astaxanthine améliore l’adaptation métabolique grâce à l’entraînement aérobique chez les personnes âgées. » Physiol Rep. 2021 juin ;9(11):e14887
Des personnes âgées de 65 à 82 ans ont participé à une étude en trois phases : un test initial (V1), une visite après un mois de supplémentation (V2), puis une visite finale après 12 semaines d’entraînement physique associé à la supplémentation (V3). Les participants ont été répartis aléatoirement, à l’aveugle, entre un groupe recevant un supplément (AX) et un groupe placebo (PL). Les tests comprenaient des évaluations d’endurance musculaire, de performance cardiorespiratoire et des analyses sanguines. Sur les 58 participants, 42 ont complété le test d’endurance musculaire, et 40 le test d’effort. L’étude a révélé que l’association de l’AX et de l’entraînement physique améliorait le métaboliquement énergétique et la performance musculaire, notamment chez les hommes, suggérant un potentiel bénéfice pour la tolérance à l’exercice et la qualité de vie des personnes âgées.
Sophia Z Liu et al. (2017). « Développement de la force, de l’endurance et de la mobilité grâce à une formulation d’astaxanthine associée à un entraînement fonctionnel chez les personnes âgées ». J Cachexia Sarcopenia Muscle. Oct. 2018 ;9(5) : 826-833 .
Développer à la fois la force et l’endurance chez les personnes âgées est un défi, mais certains compléments
alimentaires pourraient favoriser l’adaptation musculaire. Cette étude a évalué l’effet d’une formulation naturelle (AX : astaxanthine, tocotriénol et zinc) aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, associée à un entraînement de marche en pente. Quarante-deux participants âgés de 65 à 82 ans ont suivi, pendant 4 mois, une supplémentation quotidienne (AX ou placebo) et un programme d’entraînement de 3 mois (3 séances hebdomadaires). Les résultats montrent des résultats significatifs de l’endurance (+50 % de temps d’exercice en pente, +8 % de distance en marche de 6 minutes), ainsi qu’une augmentation de la force musculaire (+14,4 % de FVM) et de la taille du muscle tibial antérieur (+2,7 % de CSA) dans le groupe AX. Ainsi, la combinaison AX et entraînement a amélioré la force, l’endurance et la mobilité fonctionnelle des personnes âgées, au-delà des effets de l’exercice seul.
Jui-Tung Chen et al. (2017). « Effets de l’astaxanthine sur les paramètres hépatiques et leucocytaires chez les femmes climatériques en bonne santé : données préliminaires. » J Med Food. Juil. 2017 ; 20(7): 724-725.
L’astaxanthine, un puissant antioxydant naturel aux propriétés anti-inflammatoires et antivirales, est fréquemment utilisée comme complément alimentaire. Toutefois, les données cliniques sur ses effets chez les personnes en bonne santé restent limitées. Cette étude a évalué l’impact d’une supplémentation en astaxanthine (12 mg/jour pendant 3 mois) chez des femmes en bonne santé, dans le cadre d’un essai clinique randomisé, contrôlé et en double aveugle. Les participants (14 sous astaxanthine, 15 sous placebo) ont vu leurs paramètres biologiques mesurés à jeun avant et après le traitement. Les résultats démontrent une réduction du stress oxydatif et un effet protecteur potentiel sur le foie. Ces données révélant que l’astaxanthine pourrait avoir un intérêt préventif même chez des femmes ne présentant pas de pathologie manifestes.
Kim et al. (2004). « Effets des suppléments d’astaxanthine sur la peroxydation lipidique et le statut antioxydant chez les femmes ménopausées ». Nutritional Sciences 7(1) : 41-46.
Chez les femmes ménopausées, le risque de maladies cardiovasculaires (MCV) est élevé. Cette étude a évalué les effets d’une supplémentation en astaxanthine (0, 2 ç 8 mg/jour pendant 8 semaines) sur le profil lipidique et le statut antioxydant de 15 femmes ménopausées en bonne santé. Les résultats montrent une augmentation significative du cholestérol HDL (bon cholestérol) et une diminution des triglycérides et des marqueurs de stress oxydatif (TBARS) dans les groupes recevant de l’astaxanthine, en particulier à la dose de 2 mg. Le statut antioxydant total (TAS) s’est également amélioré dans le groupe 8 mg. Bien que l’excrétion urinaire des 8-isoprostanes n’ait pas changé de manière significative, ces données révèlent un effet cardioprotecteur potentiel de l’astaxanthine chez les femmes ménopausées.
Nakagawa et al. (2011). « Effet antioxydant de l’astaxanthine sur la peroxydation des phospholipides dans les érythrocytes humains. » Br J Nutr 105(11) : 1563-1571.
Les patients atteints de démence présentent une accumulation anormale d’hydro peroxydes de phospholipides (PLOOH) dans leurs érythrocytes. Cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, a examiné les effets d’une supplémentation en astaxanthine (6 ou 12 mg/jour pendant 12 semaines) chez 30 adultes d’âge moyen ou avancé. Les résultats montrent une augmentation des concentrations d’astaxanthine dans les érythrocytes et une diminution significative des niveaux de PLOOH dans les groupes supplémentés, comparés au placebo. Une légère réduction des PLOOH a également été enregistrée dans le plasma. Ces résultats révèlent que l’astaxanthine pourrait renforcer le statut antioxydant des globules rouges et contribuer à la prévention de la démence.
Limas Kupcinskas et al. (2008). « Efficacité de l’astaxanthine, un antioxydant naturel, dans le traitement de la dyspepsie fonctionnelle chez les patients infectés ou non par Helicobacter pylori : étude prospective,
randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo. » Phytomedicine. Juin 2008 ;15(6-7):391-9.
Cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, a évalué l’effet de l’astaxanthine (16 mg ou 40 mg/jour pendant 4 semaines) sur les symptômes de la dyspepsie fonctionnelle chez 132 patients, positifs ou non à Helicobacter pylori. Les résultats démontrent qu’en général, l’astaxanthine n’a pas eu d’effet curatif notable sur l’ensemble des symptômes gastro-intestinaux évalués. Toutefois, à la dose de 40 mg, une réduction significative des symptômes de reflux a été observée, en particulier chez les patients infectés par H. pylori. Ces données révèlent un effet bénéfique potentiel à forte dose dans des cas ciblés.
Katagiri et al. (2012). « Effets de l’extrait d’Haematococcus pluvialis riche en astaxanthine sur la fonction cognitive : étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo. » Journal of Clinical Biochemistry and Nutrition 51(2) : 102-107.
Cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo, a évalué les effets d’un extrait d’ Haematococcus pluvialis riche en astaxanthine sur les fonctions cognitives de 96 adultes d’âge moyen et avancé, présentant des troubles de mémoire liés à l’âge. Pendant 12 semaines, les participants ont reçu soit une dose de 6 ou 12 mg/jour d’astaxanthine, soit un placebo. Les résultats montrent des performances cognitives (notamment aux tests CogHealth et Groton Maze), dans les groupes supplémentés, avec une réponse plus marquée à 12 mg/jour. Toutefois, la taille de l’échantillon n’a pas permis de confirmer statistiquement ces effets. Aucun effet indésirable n’a été rapporté. Ces résultats révèlent un bénéfice potentiel de l’astaxanthine sur la cognition chez les sujets âgés en bonne santé.
N. Hongo, et al. (2017). « Effet de l’astaxanthine sur la réduction de la fatigue quotidienne : étude randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle et en groupes parallèles. » Jpn. Pharmacol. Ther., 45 (2017), p. 67-72.
Cette étude randomisée, contrôlée par placebo et en groupes parallèles, a évalué l’effet d’une supplémentation en astaxanthine (12 mg) combinée à du tocotriénol (20 mg) sur la fatigue quotidienne ressentie, comparée à une prise de tocotriénol seul. Sur 39 participants souffrant de fatigue, 38 ont complété l’étude de 12 semaines. Les résultats montrent que la sensation de fatigue après des charges mentales et physiques était significativement réduite dans le groupe astaxanthine dès la 8e semaine. Une de l’humeur (score de convivialité au questionnaire POMS) a également été enregistrée dans ce groupe. Aucun effet sur la pression artérielle n’a été relevé. Ces résultats révèlent que l’astaxanthine peut contribuer à réduire la fatigue perçue sans effet notable.











